Flore

Avec 1 800 espèces, la flore inventoriée dans la réserve de La Trinité représente 30% de la flore connue de Guyane.

Richesse spécifique

Rhodognaphalopsis flavirola, Bombacacée typique des inselbergs de la Trinité © Luc Ackermann

Rhodognaphalopsis flavirola, Bombacacée typique des inselbergs de La Trinité © Luc Ackermann

Les Montagnes de la Trinité occupent une place originale en Guyane.

Elles forment le massif le plus élevé du nord du département, associant ainsi aux forêts de basse altitude, des forêts submontagnardes hautes, des forêts sur cuirasse latéritique, des forêts broussailleuses d’inselbergs et des faciès de savane-roche.

En 1992, les premiers inventaires avaient permis d’identifier 441 espèces végétales et Hoff (1992) estimait que les 76 000 ha de la réserve contiendraient environ un millier d’espèces.

Aujourd’hui, alors que moins de 10 hectares ont été parcourus, la richesse floristique de la réserve s’élève à ≈1800 espèces et les derniers inventaires montrent que cette liste est encore loin d’être exhaustive puisque 16% des espèces ont été découvertes sur la seule période 2007-2011 (sans inclure les résultats en attente d’une placette de 0,5 ha sur la Roche Bénitier).

Ce résultat tient en partie à la diversité des habitats dont un certain nombre sont originaux (forêts submontagnardes, forêts d’inselbergs) et peuplées d’espèces qui leurs sont inféodées.

Cependant, bien que ceux-ci abritent une grande part des espèces patrimoniales de la réserve, ils sont bien moins riches que les forêts de terre ferme de basse altitude qui rassemblent l’essentiel de la richesse spécifique de la réserve.

Rappel historique

Orchidée typique des inselbergs Phragmipedium lindleyanum © Marc Gayot

Orchidée typique des inselbergs Phragmipedium lindleyanum © Marc Gayot

L’inventaire floristique de la région des montagnes de la Trinité a débuté dans les années 1980.

De 1981 à 2005, l’essentiel des missions s’est concentré sur les différents reliefs de la réserve (Roche Bénitier, Mont Tabulaire, Monts Sud, Mont 501) qui forment des milieux rares, considérés comme patrimoniaux.

À partir de 2001 (1er plan de gestion), l’effort d’inventaire s’est focalisé dans des secteurs de basse altitude, tout en continuant le travail de comparaison des forêts des différentes unités géomorphologiques entrepris dès 1999 par la réserve.

De 1996 à 2000, selon les recommandations du comité consultatif de la réserve, les milieux rares et considérés comme patrimoniaux ont fait l’objet de l’essentiel des prospections.