Amphibiens

Avec 67 espèces, les Amphibiens de la réserve représentent 51% des espèces de Guyane. La Trinité compte aussi 72 espèces de reptiles.

Amphibiens

Résultats

Avec 67 espèces, la réserve abrite près des ¾ des Amphibiens de Guyane, soit une richesse comparable à celles trouvées dans les riches régions andines de l’Equateur et du Pérou et dans l’extrême ouest brésilien.

La majorité des sites bien prospectés en Amazonie brésilienne ont des richesses inférieures à 60, voire 40 espèces.

Selon Duellmann (2005), la richesse en Amphibiens est corrélée positivement en Amazonie à la pluviométrie locale.

Celle de la réserve (≈3200 mm/an) est proche de celles des contreforts orientaux des Andes, du sud du Venezuela et de la Colombie.

Phyllomeduse-de-Cope_Marguerite-Delaval

Phylloméduse de Cope © Marguerite Delaval

Techniques d’inventaire

Aucun protocole d’inventaire n’est suffisamment simple pour être mis en œuvre lors de missions de 8-15 jours.

Les inventaires ont donc consisté jusqu’ici en recherches aléatoires, avec prospection de tous les habitats, de nuit comme de jour : souches, troncs, roches, amas de litière, abris sous roche et points d’eau (berges de crique, mares, phytothelmes, etc.).

Dans les zones de reliefs (Mont Tabulaire), des transects sonores le long d’un gradient altitudinal ont été parcourus afin de préciser la répartition altitudinale des espèces d’Anoures chanteurs.

Les Amphibiens sont repérés au chant ou à vue et les têtards sont capturés à l’épuisette afin d’être identifiés.

Les courbes d’accumulation d’espèces suivant le temps d’effort  fourni lors des différentes missions ont montré que l’effort d’inventaire minimal à déployer par site et par mission est de 18 hommes/jour et doit être idéalement répété sur deux saisons différentes, notamment lors de la période de reproduction massive des Amphibiens, fin décembre/début janvier.

 

Suivi de Prismantis espedeus et Dendobates tinctorius

 

Depuis 2013, un suivi de Prismantis espedeus est réalisé par le CNRS le long d’un parcours montant au sommet de l’Inselberg de la Trinité de 175 à 400 mètres d’altitude. Le protocole consiste à placer des enregistreurs sur dix points d’échantillonnage pour estimer la limite altitudinale basse de l’espèce sur l’inselberg. En plus de ce suivi, une estimation de l’abondance est également réalisée grâce au comptage de mâles chanteurs.

En parallèle depuis 2013 également, Dendrobates tinctorius fait l’objet d’un suivi pour estimer la densité de population et son évolution.

 

Reptiles

Juvenile-de-Bothrops-atrox

Juvénile de Bothrops atrox

Résultats d’inventaire

Les 72 espèces de reptiles observées sur la réserve regroupent :

  • 39 espèces de serpents
  • 27 espèces de lézards
  • 5 espèces de tortues
  • 1 espèce de caïman.

Il est difficile d’estimer, et d’interpréter, à partir des observations rares et aléatoires la richesse en reptiles à partir du faible nombre d’observations faites jusqu’à présent au terme de huit missions.

Techniques d’inventaire

L’inventaire des Reptiles présente de nombreuses difficultés : ils n’émettent pas de vocalisations, au contraire des Amphibiens, des Oiseaux ou de beaucoup de Mammifères.

Ils ne se regroupent pas saisonnièrement pour se reproduire à l’instar des Amphibiens et enfin, leurs densités sont souvent relative-ment faibles (notamment pour les plus gros prédateurs : serpents et caïmans).

Etant donné la brièveté des missions organisées dans la réserve (15 j. max.), les inventaires ont jusqu’à présent été réalisés suivant la même méthodologie que celles des Amphibiens : recherche aléatoire dans l’ensemble des habitats connus, sans piégeage.

Un certain nombre d’espèces a malgré tout été collecté grâce aux pièges installés pour capturer les micro-mammifères.